Jérôme DUPIN - Hôtel des Arts - Derniers jours

Publié le par Champi

Avril - mai 2010 - Jérôme DUPINPlus que quelques jours pour profiter de l'exposition Jérôme DUPIN, à l'Hôtel des Arts.

 

Elle s'achève le 16 mai.

 

Plutôt que de vous faire une présentation biographique de l'auteur - vous pouvez trouver ça sur place, ou un peu partout sur le net - ou de vous présenter toutes les oeuvres salle par salle, quelques impressions.

 

Une exposition comme un parcours au pays de la couleur, en grands aplats ou en trames d'irréel, comme un tissu d'éclats.

La naissance de la nuance.

 

Quand le motif semble avoir vacillé, et vient se heurter au bord de la toile, il se décadre comme un mouvement de balancier.

Et non content de de se balancer, il nous sauter aux yeux, en pleine couleur, océan monochrome qui nous rappelle combien la simplicité peut submerger.

 

Quand la couleur semble moins pure et se boursouffle ou se gondole, les toiles se font naissance du grain ou de l'écaille, suivant le ton qu'il fait.

 

D'un décadrage à l'autre, un lent tic-tac nous accompagne au rez-de-chaussée, vers ces grandes portes donnant sur la20 avril 2010 - Jérôme DUPIN 2 couleur, comme tombées au fond du pot.

 

Si elles se prennent à danser par deux, les lignes/couleurs sont faussement sages : entre cache-cache et parade amoureuse, elles se cherchent - confiantes car sûres de s'être depuis longtemps trouvées.

 

L'étage s'offre sous forme musicale, poussé par une diagonale venant heurter une blanche, une noire, une blanche, une noire... La danse des zigzags s'en mêle, et nous conduit de la preuve par quatre, au coeur de la trame entre épure et brouillage, à une étrange géographie des aplats, par trente drapeaux géométriques tantôt monochromes, tantôt brouillés.

 

Plus loin les roses et les verts s'adossent ou s'étreignent en un étrange corps à corps à jamais hermétique. Frontière des peaux trop nettes...

 

Et tandis que, d'une toile à l'autre, la lente respiration des couleurs s'accélère jusqu'à bout de souffle, la marque de la spatule fait irruption, comme si l'outil avait cherché à fuir, en vain.

Attiré par cette anti-matière colorée, on le sent glisser vers ce coeur de coulure qui palpite d'une lumière hypnotique, lentement, lentement, lentement...

Plus un bruit.

Juste celui de la peinture qui frémit.

 

Chut...

 

Publié dans Expositions

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